Distincts et defavorises! Parlons cinema…

Étant un amateur de cinéma maison, j’aimerais vous entretenir de certaines réalités concernant la merveilleuse Régie du cinéma, créature de notre gouvernement du Québec.

Jean Échantillon, Épisode 1

Saviez-vous que les petites étiquettes de la Régie que vous retrouvez sur les vidéocassettes et DVD pour achat et location sont obligatoires?  Rien de surprenant jusqu’à présent, sinon que la majorité des provinces canadiennes et états américains n’ont pas d’étiquettes de la sorte.  Aux États-Unis, on se fie sur la MPA (Movie Picture Association), qui n’est pas régie par un gouvernement, mais plutôt par l’industrie.

Mais, pourquoi ces étiquettes?  Le site Web de la Régie nous éclaire sur la question sur un page ironiquement intitulée Au service de la population.  En gros, l’obligation des étiquettes se résume à 2 points.  Premièrement, nous avons un système de classification des films distinct, parce que nous, les québécois, sommes distincts.  Ainsi, un film classé R au États-Unis peut être classé “13 ans et plus” au Québec.  Considérant la vague de puritanisme américain, on peut toujours comprendre d’avoir notre propre système de classification…  Sur le sujet, la Régie dit: Le classement des films aide les parents à faire des choix éclairés pour leurs jeunes. Il peut également s’avérer utile aux adultes. Deuxièmement, l’étiquette confirme que le film a fait l’objet d’un contrôle, qu’il est commercialisé par un distributeur titulaire d’un permis délivré par la Régie et que ce distributeur en détient les droits de distribution.

Bon, bref, le but est d’aider les parents sur le contenu d’un film et de nous assurer que le film est enregistré à la Régie (ce qui veut dire que l’on achète pas une copie pirate).  Quand même bien qu’on achète un DVD usagé au marché aux puces, dans un magasin d’articles usagés ou qu’on l’achète neuf, l’étiquette est obligatoire.  C’est la loi!

Veut-on vraiment nous protéger ou essayer de protéger l’industrie? Si je ne voulais pas payer pour un film, je pourrais surement le trouver en moins de 5 minutes sur Internet…  Pourtant, même nos amis américains avec leur toute puissante MPA ne pensent pas ainsi.

Si vous lisez entre les lignes, ça veut concrètement dire que:

  1. Vous devez conserver ces étiquettes sur un vidéo ou DVD si vous voulez avoir le droit de le revendre un jour, par exemple, dans une boutique d’achats/échanges.  Je m’en suis rendu compte après avoir acheté un DVD en double par mégarde.  Pauvre de moi, je n’avais pas l’étiquette apposé sur le plastic!  Le saviez-vous?  Quoi?  Vous n’avez pas lu la loi?
  2. Si vous voulez échanger un DVD que vous venez d’acheter au magasin (par exemple, vous avez acheté la version Widescreen au lieu de celle Plein Écran ou vous en avez acheté un double), vous devez gardez l’étiquette.  Sinon, vous venez de perdre 20 à 30$.

Le plus frustrant, c’est que l’on essaie de nous faire croire que la Régie du Cinéma est Au service de la population.

À cause de leur maginifique service à la population, plus de la moitié de ma collection de 300 DVDs vaut 0$ au Québec.  Une chance que je ne veux pas m’en débarasser!  Mais peut-être que je voudrai me départir de quelques uns lorsque les DVD haute-définition arriveront sur le marché?  Il me restera alors à les revendre au Canada anglais ou aux États-Unis pour être légal.  Peut-être est-ce ça l’idée?

Et, je n’ai pas parlé du fait que leurs maudites étiquettes sont souvent apposées par dessus des informations importantes pour faire un choix éclairé et qu’après plusieurs mois sur une tablette, elles deviennent très difficile à décoller et conserver.  Mais ça, c’est faire son difficile et être pointilleux, j’en conviens.  Au magasin, si ça m’empêche de lire du texte, je la décolle et je la recolle, si j’en suis capable.